Je suis Cécile, j'ai 33 ans et j'ai de l'eczéma depuis mes 10 ans environ.
Enfant, je n'avais que quelques plaques aux différents plis du corps. L'eczéma a empiré au fil des années. En tant que jeune femme, c'était un véritable combat contre la maladie, mais aussi contre la société où la beauté est omniprésente. C’était une période de ma vie difficile à gérer, autant personnellement que professionnellement. J'ai appris à ne pas juger, et oublier le regard des autres pour vivre ma vie. Je me suis pris en main pour vaincre l’eczéma. Ce n’a pas été facile.
J'ai essayé différentes techniques telles que la médecine allopathique avec la cortisone, les guérisseurs, l'aromathérapie liée à des massages pour me détendre, l'homéopathie, et les cures thermales (j'en ai fait 5, les 3 premières années ont bien fonctionner). Je suis depuis longtemps une thérapie pour parler de mes angoisses afin de m'extérioriser et identifier l'origine de mes souffrances, et aller mieux (j’essaye au maximum de garder espoir).
J'ai été hospitalisée en dermatologie suite à un choc émotionnel. On m'a fait la technique du Wett Wapping pendant 6 jours (Cela consiste à faire des bandages humides sur une peau propre et crémée de mélange crème-cortisone). J’ai retrouvé une peau de bébé, qui n'a malheureusement pas durée.
J'ai ensuite eu des traitements à base d'immuno-suppresseurs, qui n'ont pas marché sur le long terme. Je suis en ALD depuis mon hospitalisation. Pendant environ 2 ans, j’ai eu un autre traitement, le tacrolimus. Et ça a marché !! Mon dermatologue m'as dit : « Vous êtes presque guérie ». Enfin ! Ou presque... Je fais maintenant de l'asthme à l’effort et suis allergique aux arachides et fruits à coques (c'est la plus radicale), à la raie et à 2 composants utilisés dans les produits cosmétiques et nettoyant. J’ai toujours des plaques d’eczéma un peu partout, beaucoup aux mains.
Je me suis mise au sport car l’état de ma peau me le permet.
Aujourd'hui, je fais attention à plein de choses dans ma vie quotidienne pour entretenir ma peau et mon bien-être, mais je m'autorise à vivre ma vie comme je l'entends. J’essaye de mener une vie saine, elle est quand même restrictive. Je n'ai pas encore d’enfant car j’appréhende de lui transmettre ma maladie. Mon mari a une Sclérose en Plaque. Il a lui aussi une longue histoire avec la maladie. Je pense que la vie est assez dure pour tout le monde, mais qu'il faut aller de l'avant malgré les coups durs. Ça faut le coup de se battre !