Depuis ma naissance, je souffre d’eczéma atopique. A ce moment-là seule mes paupières étaient touchées. Puis, les plaques ont atteint les plis des coudes et des genoux. Cette période m’a fait beaucoup souffrir, je me grattais très souvent. Afin de trouver des solutions pour me soulager nous avons été rencontrer de nombreux dermatologues avec mes parents. Je pense en avoir rencontré presqu’une vingtaine. Les traitements proposés étaient toujours des dermocorticoïdes et parfois des crèmes hydratantes. Nous avions l’impression de perdre notre énergie et notre argent, car ce dont nous avions besoin c’était une écoute attentive, de conseils, des explications claires pour mieux comprendre la maladie.
A 21 ans, malheureusement les plaques sont réapparues sur tout le corps et le visage. La crise a duré presque 3 mois. Il était impossible pour moi d’aller à la fac, je ne voulais voir personne, absolument personne. J’étais complétement défigurée, je ne me reconnaissais pas. J’ai enfin pu trouver une solution pour m’en sortir en consultant un médecin spécialisé dans l’eczéma en milieu hospitalier, et surtout en me rapprochant de l’Association Française de l’Eczéma. J’ai pu ainsi me rendre compte que je n’étais pas seule à devoir faire face à la maladie. Le soutien a été immense.
Désormais, l’eczéma les crises sont de plus en plus espacées, mais je dois faire attention ma peau reste toujours un peu sèche. J’hydrate ma peau tous les jours, même si parfois cela peut-être très contraignant. Il y a encore quelques mois, j’avais peur de faire certaines activités, de peur que l’eczéma ne revienne à cause de la transpiration ; aujourd’hui je fais juste attention aux différents changements de température, en cas de froid et de vent, parce que ma peau ne les supporte. Aujourd’hui, je suis forte, pour moi l’eczéma ne doit pas m’empêcher de vivre ! - Florence